» Les vieux flairaient le vent à la manière du renard qui guette la perdrix. Le moindre souffle leur parlait. Ils savaient lire le sol et le ciel comme un grand livre. La rosée du matin qui annonce beau butin, les rougeurs du soir qui emplissent les abreuvoirs, celles du matin qui font tourner les moulins et dont nul n’a jamais pu me dire s’il s’agissait des moulins à eau ou des moulins à vent; tout parlait à ces gens un langage plein de mystère mais coloré à souhait ».
Bernard Clavel, extrait du livre LES VENDANGES 2000