
Du 17 octobre 2019 au 3 février 2020, se tiendra au musée de la marine de Loire une exposition intitulée « La Loire et ses moulins ».
Cette exposition aura pour sujet les moulins, autrefois très répandus dans le bassin ligérien : sur les bords du fleuve et de ses affluents pour les moulins à eau, dans les régions venteuses pour les moulins à vent.
L’eau fut pendant longtemps – avec le vent – la source d’énergie la plus accessible. Les moulins à eau furent les premières « machines », essentielles pour produire la farine indispensable au pain quotidien.
Si les moulins à farine étaient les plus nombreux, d’autres servaient à produire le tan (poudre d’écorce de chêne utile au tannage), à fouler les draps, à scier le bois, à fabriquer le papier…
Les moulins à eau fixes (les moulins terriers) étaient construits sur les berges des rivières. Mais sur les cours d’eau indociles, comme la Loire, les crues dévastatrices et les grandes variations du niveau de l’eau les rendaient impossibles. D’autres solutions techniques ont alors prévalu : les moulins-bateaux puis les moulins pendus.
Plus tardivement, sur les coteaux du Val de Loire, dans les clairières de la forêt d’Orléans et en Beauce, ce sont les moulins à vent qui dominèrent.
Omniprésents dans le paysage pendant des siècles, ils ont également profondément marqué l’imaginaire.
La disparition des moulins a suscité, au cours du XXe siècle, un regain d’intérêt.
De nombreuses associations se sont attachées à les étudier, les sauvegarder et les restaurer.
Des solutions innovantes, comme les hydroliennes et les éoliennes, sont par ailleurs apparues pour la production d’électricité. Elles apparaissent aujourd’hui comme les modernes successeurs de nos moulins traditionnels.

L’Association des Moulins de Nouvelle Aquitaine organisait son Assemblée Générale le Samedi 25 Mai 2019 à Palluaud en Charente, en présence de Monsieur Michel Andreu, Maire de Palluaud et administrateur de l’AMNA.
Les Associations Départementales, les Associations Locales des différents départements de la Nouvelle Aquitaine étaient représentées soit par leur Présidente, Président, ou administrateur.
Monsieur Gilles Vanryssel, Président de l’Association Isles de Flore et Faune nous a fait l’honneur de se joindre à nos travaux.
Une cinquantaine d’adhérents étaient heureux de partager un repas au restaurant du village après l’Assemblée générale.
L’après-midi a été consacré à la visite du moulin de Palurie situé sur la Lizonne. Propriété de Michelle et Michel Andreu, ce moulin produit de l’électricité injectée sur le réseau EDF.
Toujours en Charente, nous nous sommes rendus au Moulin de Bonnes, sur la rivière Dronne, propriété de Madame Martine Boyer. Ce moulin existe depuis le XII ° siècle. Il possédait deux rouets en fosse et une pêcherie. La chaussée est accompagnée d’un canal de contournement, appelé « hâtier ». Le moulin et son environnement sont particulièrement remarquables.
Nous remercions tous les participants venus de Gironde, Dordogne, Creuse, Haute-Vienne, Charente, Charente-Maritime, Lot et Garonne et Deux Sèvres.
Elisabeth CAZENAVE, Présidente de l’AMNA

Cette sortie nous amena à Varaignes en Périgord Vert, aux confins de la Charente, de la Haute-Vienne et de la Dordogne.
Une cinquantaine de personnes représentant 7 départements de Nouvelle Aquitaine, ont été accueillies au Château de Varaignes, siège du CPIE du Haut Périgord (Centre Permanent d’Initiation à l’Environnement).
Le CPIE est ouvert à tous les publics. Il permet de découvrir les richesses environnementales et patrimoniales du secteur, notamment les multiples facettes de l’énergie hydraulique, autour du Musée de plein air du « Lud’eauvive ». La visite du château nous a permis de découvrir le moulin à huile et le Musée des Tisserands. La fabrication des « Charentaises » se faisait, il y a encore peu de temps dans cette région.
Les richesses en eau, minerai de fer et forêts (pour la production du charbon de bois) du Haut Périgord et de l’Angoumois ont permis le développement, dès le Moyen Age, des forges et de la métallurgie.
Monsieur Christian Magne, directeur du CPIE nous fit visiter l’après-midi le « Moulin Pinard » situé sur la Doue. Il n’est malheureusement plus en activité depuis quelques années mais possède tout le matériel nécessaire à la production d’huile de noix et de farine, ainsi qu’une magnifique roue à augets. Ce lieu permet aux animateurs du CPIE d’évoquer auprès du public qu’ils reçoivent les différents métiers se rapportant aux moulins.
Notre après-midi s’est poursuivi au Moulin de Forge Neuve à la Chapelle St Robert, moulin situé sur le Bandiat. Cette forge acquise au XVIII ° siècle par le Marquis de Montalembert a permis de couler des canons en fonte pour la Marine Royale. Ils étaient ensuite acheminés jusqu’à l’Arsenal de Rochefort. Cette forge possédait deux hauts fourneaux, deux soufflets mus grâce à deux roues verticales. De nombreux bâtiments entouraient la forge, bâtiments de stockage du charbon de bois, bâtiment où l’on forait les canons, une martellerie… Afin de mieux connaitre les procédés de fabrication de la fonte et des canons, l’histoire des forgerons, chaque année une campagne de fouilles est organisée par des archéologues et le CPIE. Nous remercions Peter Stagg, propriétaire du site pour son chaleureux accueil.
Un grand merci à l’équipe du CPIE de nous avoir guidés dans ce Périgord Vert si peu connu, mais si riche en histoire.